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Vive la France!

<<Les jeunes entrepreneurs sont source d’innovation et de dynamisme pour toute l’économie roumaine>>. Son Excellence, l’Ambassadeur de France en Roumanie, François Saint Paul, explique dans l’interview ci-dessous, l’état actuel des relations économiques entre la Roumanie et la France et coordonne leur évolution.

 

1 – Quelles sont les marques d’origine française connues en Roumanie et à l’international dont la tradition et le potentiel ont déterminé le succès sur le marché roumain ?

 

Avant tout, je souhaite préciser qu’il n’existe pas, d’une façon générale, de stéréotype très marqué s’agissant des marques d’origine française en Roumanie. Les entreprises françaises sont très bien vues par l’opinion publique, par les consommateurs et par les autorités, notamment en raison de la qualité des investissements français dans le pays par des marques mondialement connues comme Renault, Orange, L’Oréal, Société Générale, Carrefour, Décathlon, Leroy-Merlin, Groupama, Michelin, Danone, et bien d’autres … Ces marques véhiculent une image de savoir-faire, d’expérience et – surtout – de sérieux. Auparavant, tous les produits occidentaux étaient considérés, en Roumanie, comme des produits de qualité, sans distinction. Aujourd’hui, et c’est particulièrement vrai pour les produits professionnels, les consommateurs roumains ont acquis une grande maturité. Ils savent faire la différence, reconnaître et apprécier les nuances lorsqu’il est question de la qualité des produits français. Naturellement, les produits des secteurs de prédilection de l’industrie française des biens de consommation jouissent d’une très bonne image en Roumanie : produits de beauté, élégance, gastronomie et agroalimentaire… Je suis convaincu que cette confiance des consommateurs roumains envers les marques françaises va encore progresser à mesure que la Roumanie réalise sa convergence économique.

Dans le domaine de l’automobile, l’exemple de Dacia-Renault est emblématique à plus d’un titre. Il y a d’abord l’histoire industrielle, celle d’un outil de production qui a été modernisé en quelques années et est devenu désormais une référence pour le secteur. Et il y a l’histoire de la marque Dacia, qui en moins d’une décennie s’est façonnée une nouvelle image, avec de nouveaux modèles à la technologie et au design attrayants. Je crois que la Roumanie peut en être fière, car c’est principalement en Roumanie, avec l’énergie et la volonté des Roumains, que cette métamorphose s’est opérée. Je pense que la France est aujourd’hui perçue comme un pays industriellement fort et comme un vrai partenaire économique. C’est un facteur important pour le succès des marques françaises et franco-roumaines.

2 – Le gouvernement roumain travaille à la « relance » d’une agence de promotion Invest Romania. De votre point de vue, tenant compte de votre expérience, comment une telle agence peut-elle être plus efficace ?

 

Le gouvernement roumain a fait le choix de réformer son agence de promotion des investissements étrangers, Invest in Romania. C’est une très bonne idée. Cette réforme suit une tendance de fond que l’on observe dans de nombreux pays exportateurs, en Europe et ailleurs dans le monde, et qui vise à rendre les dispositifs publics d’accompagnement des investisseurs et des exportateurs plus performants. Je peux, à titre de comparaison, tenter d’expliquer la réforme que nous avons opérée en France ces dernières années pour dynamiser notre appui au développement international des entreprises. Fort du constat qu’environ un tiers des exportations françaises sont le fait d’investisseurs étrangers implantés en France, le gouvernement français a décidé, il y a de cela 2 ans, de fusionner les deux agences nationales, d’aide à l’export et d’appui à l’investissement étranger, en une seule, Business France, dans le but de développer des synergies. Finalement, que l’on aide les entreprises françaises à exporter ou que l’on accompagne les investisseurs étrangers pour s’installer en France, dans les deux cas l’enjeu est l’internationalisation de l’économie, de ses emplois et de sa croissance.

L’agence Business France est placée aujourd’hui sous la tutelle de trois ministères. Cela permet une implication forte de notre réseau diplomatique et une bonne articulation avec les bureaux commerciaux de Business France présents dans plus de 70 pays. A ce réseau extérieur, s’ajoute une coordination avec le réseau territorial en France pour proposer aux investisseurs étrangers des sites d’implantation avec l’aide des agences de développement régional.

Comme dans toute organisation, il est particulièrement important de se fixer une stratégie reposant sur des cibles, des priorités sectorielles et géographiques, corrélées à des indicateurs d’efficacité mesurables comme par exemple, le nombre d’entretiens avec des investisseurs potentiels, le nombre de projets d’investissement détectés, le nombre d’investissements concrétisés. Cette réforme a permis de poursuivre dans le sens d’une plus grande professionnalisation et d’un management par objectifs. Business France est devenue en une décennie une agence beaucoup plus efficace, avec des prestations mieux ciblées pour chaque entreprise.

3 – Les entrepreneurs roumains sont tentés à élargir / à développer des affaires à l’étranger. Selon vous, quel type d’entreprise roumaine aurait du succès en France ?

 

Il est certain que l’économie roumaine doit se développer à l’international pour mieux assurer sa croissance. Les entrepreneurs roumains sont talentueux, et je ne doute pas qu’ils sauront continuer à développer leurs affaires à l’étranger. Sur certains secteurs, tels l’agroalimentaire, l’automobile, la plasturgie, la confection ou le meuble, les entreprises roumaines sont déjà très présentes. Dans le domaine des services, le secteur des technologies de l’information et des communications est réputé et exporte beaucoup. Dans d’autres secteurs, tels que l’aéronautique, je remarque que la filière roumaine se structure à une vitesse remarquable. Ces mutations devraient conduire à une internationalisation rapide car les grands donneurs d’ordres dans ce domaine sont à l’étranger. Enfin n’oublions pas le tourisme et les industries culturelles. Je pense que la Roumanie possède un potentiel touristique exceptionnel qui est voué à se développer. S’agissant de la culture, les récents succès de la Roumanie au Festival de Cannes montrent que ce secteur économique – car c’est également d’économie dont il s’agit – a de belles perspectives de développement.

 

4 – La CCIFER fête ses 20 ans, quel est votre message pour la communauté d’affaires impliquée dans les projets de la CCIFER ?

 

La CCIFER est un élément absolument essentiel de la présence économique française en Roumanie. Elle fédère, anime et représente la communauté d’affaires française. Outre la qualité de l‘animation de la communauté, la CCIFER est très présente dans le débat public économique et est à l’origine d’une production intellectuelle de premier ordre. En 2015, la compétitivité avait été au cœur de ses travaux, avec la production d’un Livre Blanc Compétitivité. En 2016, un Livre Blanc sur la construction et les infrastructures a été publié et des contributions ont déjà été remises aux autorités roumaines dans de nombreux domaines. Depuis 2015, la CCIFER présente régulièrement des positions communes avec son homologue allemande et la chambre française a rejoint la plateforme Coalitia, ce qui permet un dialogue régulier avec le gouvernement roumain. C’est une bonne chose. Je voudrais également saluer le travail important fait au bénéfice des entrepreneurs et des start-ups. Le lancement du « French Hub » de la CCIFER, en février 2016, marque une étape importante. Ce programme de soutien aux jeunes entreprises par des entrepreneurs qui ont réussi et qui partageront leur savoir-faire est une initiative remarquable. Ces entrepreneurs sont source d’innovation et de dynamisme pour toute l’économie roumaine. Je suis heureux que la CCIFER et son conseil d’administration démontrent ainsi cette volonté de la communauté d’affaires française de s’investir sur le long terme en Roumanie.

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